Les Vents de l’existence, de Wendy Baqué

Proche de la trentaine, Joanne, sociologue émérite, est de ces personnes dont on pourrait dire qu’elles ont réussi leur vie. Et pourtant… Tout s’écroule pour la jeune femme le jour où elle apprend brutalement le suicide de Lucas, son parrain. En héritage, il lui laisse l’Ultimo Respiro, la maison qu’il avait achetée et rénovée afin de finir ses jours à La Turballe, en Loire Atlantique. Elle y retourne alors, d’abord pour des raisons administratives, puis se questionne sur les circonstances du décès de son parrain.

Ses vieux démons refont surface, l’interrogeant tant sur la mort que sur la vie, et mettent à mal le sens que l’endeuillée avait attribué à son existence. Elle fait la connaissance de Damien Lasareigne qui, avec ses idées artistiques et révoltées, lui fera voir la vie sous d’autres facettes. Ces événements de vie la forceront à affronter ses peurs, ses proches et à faire valoir qui elle est réellement. Alors qu’autour d’elle, tout est question de mort et de finitude, pour elle, tout commence, tout est renouveau.

Les Vents de l’existence pousse à réfléchir sur la thématique très actuelle de l’euthanasie, et sur la mort en général.

Abordant la question sous différents angles, l’autrice laisse le lecteur se forger sa propre opinion et évoluer au fil de l’histoire avec les personnages, construisant ainsi un véritable récit philosophique.

Il faut saluer le réalisme et la profondeur des personnages principaux, attachants, suffisamment imparfaits pour qu’on puisse s’identifier à eux. 

Le roman est porté par une écriture efficace qui va droit au but et fait avancer l’intrigue sans temps mort. Les dialogues et questionnements politiques sont introduits d’une manière mature, naturelle et très douce.